Ils ont entre dix et quinze ans.
Ils sont fassis.
Leurs grands-pères et leurs arrières-grands-pères appartenaient à une confrérie soufie marocaine, les Hamadcha.
Leurs pères aussi.
Mais leurs pères ne les ont jamais encouragés à suivre cette voie, la voie du soufisme Hamadcha.
Il fallait l'énergie de ces adolescents et la passion du maitre de la confrérie, Abderrahim Amrani Marrakchi, pour réinsuffler de la vie à cette confrérie qui disparait peu à peu.
Vous êtes prêts, vous avez votre djellaba, vos babouches et vos tarijas ? Oui ? Alors entrons dans cette maison de la médina...
Et laissons-nous emporter par le tourbillon de la musique Hamadcha (au fait, j'espère que vous aimez danser...)
(et, si vous ne le savez pas encore, c'est avec cette confrérie-là que Fred travaille depuis plusieurs années, allez voir son site internet pour plus d'infos).
mardi 27 octobre 2009
samedi 10 octobre 2009
Mariages à Ouled Emgatel
Donc, l'autre jour, quand on est arrivés dans notre maison d'Ouled Emgatel, Abdelali, le fils de Mohammed, s'habillait pour son mariage l'après-midi même.
Son garçon d'honneur a insisté pour que je prenne une photo d'eux devant notre magnifique voiture - qui aura par la suite un rôle de première importance dans le mariage.
Ensuite on est tous descendus dans la ferme de Mohammed.
Et puis tout s'est passé très vite.
Le camion contenant les affaires de la mariée arrive d'abord -première surprise : un mariage, dans cette région du Maroc, c'est aussi un déménagement.
Ensuite la mariée, qu'on apercevra seulement. Elle attend dans la voiture que tous ses meubles soient déchargés, et ensuite elle entre dans la pièce.
Voilà donc la voiture de la mariée numéro 1 - la fille de la ville. C'est la voiture d'Anas, le propriétaire des terres que la famille de Mohammed cultive.
(Ce charmant visage, c'est celui de Zineb, la petite sœur de notre ami Yacine. La mariée est camouflée à l'intérieur, un voile sur la tête.)
Pendant tout ce temps, les hommes sont d'un côté - avec les musiciens.
Et les femmes de l'autre - avec les meubles.
(Au premier plan de cette photo on voit Mohammed, le chef de famille.)
Pas de photo des mariées cependant - elles n'assistent pas au mariage. Elles passent directement de la maison de leurs parents à la voiture et à la pièce où elles vont passer le reste de leur vie.
Pas de mariage marocain sans musique et danseuse évidemment.
Ici la danseuse, des billets de 200 dirhams distribués par la foule plein les mains - pour le "show". Ils lui seront par la suite échangés contre des pièces de 5 ou 10 dirhams.
(A un moment, ils ont mis cette natte en plastique par terre, et un des musiciens a commencé à se préparer, comme pour faire une acrobatie. Il s'est finalement élancé et a fait une roulade. Tout le monde était hilare. Selon Fred, les gens d'ici sont très sérieux, et ne font jamais de roulades. Bref. C'était étrange quand même.)
Et une fois que tout est fait, les meubles déchargés, la pièce aménagée (avec lit, armoire, vaisselle, tapis et canapés marocains), et la mariée installée, c'était parti pour le deuxième mariage.
Je vous la fait courte, puisque de toute façon la nuit tombait et que j'ai arrêté de prendre des photos.
Voici le marié n° 2, Redouane, le grand frère d'Abdelali.
Pas aussi chic qu'Abdelali. Il faut dire que son mariage est beaucoup moins prestigieux. Il se marie avec sa voisine.
Honnêtement, on était un peu surpris de le voir se marier parce qu'il a plutôt un caractère d'aventurier.
Redouane nous a demandé d'aller chercher la mariée - qui habite à 200 mètres - avec notre magnifique carrosse. Personne n'a de voiture ici, donc notre Fiat Uno était mieux que rien.
Là, c'était carrément le délire - les femmes sont entrées dans la voiture avec des bougies, et la foule nous a accompagné jusque chez Mohammed.
Et rebelote, déménagement, installation, etc.
Sans apercevoir une seule fois le visage de la mariée.
Voilà, ça, c'était un mariage marocain de la campagne. Chaque région a ses propres coutumes. A Fès, ça se passe pas du tout comme ça - à l'inverse, la mariée est le centre de l'attention, elle change de robe 7 fois. Et elle ne vient pas avec ses meubles, et c'est pas forcément un mariage arrangé,
Du point de vue des femmes, des mariées, ce mariage à la campagne m'a paru complètement horrible. C'est vrai qu'elles se préparent toute leur vie à cet événement. Mais quand même ... Je regarde la petite Hayat, et j'espère, j'espère, que les choses auront changé dans 10, ans, qu'elle pourra choisir, et dire non à son père et à son mari.
Son garçon d'honneur a insisté pour que je prenne une photo d'eux devant notre magnifique voiture - qui aura par la suite un rôle de première importance dans le mariage.
Ensuite on est tous descendus dans la ferme de Mohammed.
Et puis tout s'est passé très vite.
Le camion contenant les affaires de la mariée arrive d'abord -première surprise : un mariage, dans cette région du Maroc, c'est aussi un déménagement.
Ensuite la mariée, qu'on apercevra seulement. Elle attend dans la voiture que tous ses meubles soient déchargés, et ensuite elle entre dans la pièce.
Voilà donc la voiture de la mariée numéro 1 - la fille de la ville. C'est la voiture d'Anas, le propriétaire des terres que la famille de Mohammed cultive.
(Ce charmant visage, c'est celui de Zineb, la petite sœur de notre ami Yacine. La mariée est camouflée à l'intérieur, un voile sur la tête.)
Pendant tout ce temps, les hommes sont d'un côté - avec les musiciens.
Et les femmes de l'autre - avec les meubles.
(Au premier plan de cette photo on voit Mohammed, le chef de famille.)
Pas de photo des mariées cependant - elles n'assistent pas au mariage. Elles passent directement de la maison de leurs parents à la voiture et à la pièce où elles vont passer le reste de leur vie.
Pas de mariage marocain sans musique et danseuse évidemment.
Ici la danseuse, des billets de 200 dirhams distribués par la foule plein les mains - pour le "show". Ils lui seront par la suite échangés contre des pièces de 5 ou 10 dirhams.
(A un moment, ils ont mis cette natte en plastique par terre, et un des musiciens a commencé à se préparer, comme pour faire une acrobatie. Il s'est finalement élancé et a fait une roulade. Tout le monde était hilare. Selon Fred, les gens d'ici sont très sérieux, et ne font jamais de roulades. Bref. C'était étrange quand même.)
Et une fois que tout est fait, les meubles déchargés, la pièce aménagée (avec lit, armoire, vaisselle, tapis et canapés marocains), et la mariée installée, c'était parti pour le deuxième mariage.
Je vous la fait courte, puisque de toute façon la nuit tombait et que j'ai arrêté de prendre des photos.
Voici le marié n° 2, Redouane, le grand frère d'Abdelali.
Pas aussi chic qu'Abdelali. Il faut dire que son mariage est beaucoup moins prestigieux. Il se marie avec sa voisine.
Honnêtement, on était un peu surpris de le voir se marier parce qu'il a plutôt un caractère d'aventurier.
Redouane nous a demandé d'aller chercher la mariée - qui habite à 200 mètres - avec notre magnifique carrosse. Personne n'a de voiture ici, donc notre Fiat Uno était mieux que rien.
Là, c'était carrément le délire - les femmes sont entrées dans la voiture avec des bougies, et la foule nous a accompagné jusque chez Mohammed.
Et rebelote, déménagement, installation, etc.
Sans apercevoir une seule fois le visage de la mariée.
Voilà, ça, c'était un mariage marocain de la campagne. Chaque région a ses propres coutumes. A Fès, ça se passe pas du tout comme ça - à l'inverse, la mariée est le centre de l'attention, elle change de robe 7 fois. Et elle ne vient pas avec ses meubles, et c'est pas forcément un mariage arrangé,
Du point de vue des femmes, des mariées, ce mariage à la campagne m'a paru complètement horrible. C'est vrai qu'elles se préparent toute leur vie à cet événement. Mais quand même ... Je regarde la petite Hayat, et j'espère, j'espère, que les choses auront changé dans 10, ans, qu'elle pourra choisir, et dire non à son père et à son mari.
lundi 5 octobre 2009
Un retour à Ouled Emgatel, et un adieu
Après un mois de rentrée bien chargé à Fès, on est enfin retournés à Ouled Emgatel.
Où on a constaté qu'il avait beaucoup moins plu qu'à Fès et que dans d'autres régions, et que donc tout va bien pour la maison.
Et où on a également pu dire un dernier adieu à notre petit chat Mioche qui, après avoir survécu à deux intoxications alimentaires, à une attaque du chien du voisin et à une chute du deuxième étage de notre appartement, est mort tout bêtement à la suite de la négligence d'un vétérinaire.
On l'a enterré sous un olivier.
Mais notre journée ne pouvait se terminer sur cette note de tristesse.
Dans notre maison d'Ouled Emgatel, Abdelali se préparait pour son mariage, l'après-midi même.
Et une demi-heure plus tard, on était pris dans le délire total d'un mariage marocain de la campagne - vous saurez tout dans quelques jours...
Où on a constaté qu'il avait beaucoup moins plu qu'à Fès et que dans d'autres régions, et que donc tout va bien pour la maison.
Et où on a également pu dire un dernier adieu à notre petit chat Mioche qui, après avoir survécu à deux intoxications alimentaires, à une attaque du chien du voisin et à une chute du deuxième étage de notre appartement, est mort tout bêtement à la suite de la négligence d'un vétérinaire.
On l'a enterré sous un olivier.
Mais notre journée ne pouvait se terminer sur cette note de tristesse.
Dans notre maison d'Ouled Emgatel, Abdelali se préparait pour son mariage, l'après-midi même.
Et une demi-heure plus tard, on était pris dans le délire total d'un mariage marocain de la campagne - vous saurez tout dans quelques jours...
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